Poème érotico-épique écrit à quatre mains par Mourad et votre servante.
Lui Que le souvenir de ta peau porte une épée Qui sabre en pensée les rêves les plus fous Que l’empire de ta beauté contraigne au respect Et que ton absence gèle une mer en courroux
Elle O mon sublime amant que n'es tu près de moi Viens combler mon creux brûlant, je te veux Mon lit est vide hélas le vent souffle et j'ai froid Franchis l'espace aux cris de mes désirs furieux
Lui La guerre est mausolée de ma virilité Plus ardente et vivante qu’elle fut auparavant Je survivrai pour tes autels et ma lubricité Dans ton ivresse pourfendra les démon d’antan
Elle Garde ton corps intact mon absolu guerrier Ne parle pas d'assaut où tu perdrais la vie Berce-moi donc d'amour et non d'adversité Murmure-moi suavement comme je te fais envie
Lui Je ne suis par tes mains qu’une ombre de satin Depuis qu'en te touchant je baptisai ta chair Dès lors je prononçai les vœux d’un sacristain Pour allumer un cierge à tous tes sanctuaires
Elle Ta pensée me pénètre en tendres agonies Je ne peux me soustraire à tes douces prières Ton absence est pour moi comme une maladie Ton corps était mon si voluptueux hier
Lui Et si par malheur je passais par les armes Je prierai et le ciel et le vent et la terre Qu'il pleuve sur ton jardin un torrent de mes larmes Et qu'y fleurissent des myrtes en guise de cimetière
Elle Sois vainqueur mon superbe et tue tes ennemis Et chevauchant les mers reviens moi plein de gloire Je caresse doucement mon amour raffermi Le brasier de mon corps la nuit sera ton phare
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
mêler un aspect historique à l'érotisme, c'est déjà une très bonne idée en soi...alors, quand vos plumes sont en plus dans une superbe osmose pour nous écrire ce moment de lecture très agréable, on ne peut que saluer l'exercice ! Je vous félicite tous les deux ! amitiés sincères. pyc.
merci mes ami pour la beauté avec laquelle vous avez exprimez votre appréciation...et Grand merci à toi Aude_doiderose pour avoir réunis ton talent à ma plume
un jour tu vies, un jour tu meurs, un jour tu ries, un jour tu pleurs, c'est ça la vie...c'est ça l'amour
Ah chouette ! alors, comme ça, j'ai entraîné Mourad un peu plus loin ? Serais-je une entraîneuse ? Ma chère Sophie si tu parles de finesse je t'en remercie, une fois de plus c'était plaisant de composer à deux.
A deux c'est mieux que seul sera ma devise. Biz
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
Mourad et moi allons composer de grandes choses, tu seras informé en avant-première mon cher Kaissy. Non, il n'est pas grivois ce poème, même pour la rime, il est épique, épique et colégram.
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
Aude Mouradisée: Je crois comprendre que tu n'as pas saisi l'allusion à la ceinture de chasteté, en dépit de ton savoir incommensurable et ton intelligence hors-pair à cause de laquelle le pauvre Einstein est considéré comme un doux débile. Voilà, je suis sûr que Mourad aura compris: les chevaliers, au moment de partir croisader à outrance, prennent la précaution de mettre une ceinture de chasteté à leurs femmes, conscients que le Diable est plus omniprésent que Dieu. Merci de me dire merci. Kaissy qui-voit-pas-d'un- bon-oeil-ta-nouvelle-liaison-avec-qui-tu-sais
si le diable était plus omniprésent que Dieu quand le mari part à la guerre...qui va tenter les guerriers pour voler et violer... la ceinture de chasteté n'est que la preuve matérielle de l'échec de la divinisation du mari (dieu) qui est absent. Et le diable qui est omniprésent c'est rien de plus que le doute omniprésent dans la tête du mari (en rendant son infidèle hommage aux autels de son butin) et qui convertit sa culpabilité en de rituels "névrotique" comme dans un TOC.
la dernières phrases me rappelle l'expression usée du moyen âge: quand les moines veulent parler du diable, ils le remplace par l'expression , le malin , et aussi, "qui tu sais"....
(équation postiche en double variable au deuxième degrés dont la solution se trouve au sein des nombres "irrationnels".... et je ferme la parenthèse ))
un jour tu vies, un jour tu meurs, un jour tu ries, un jour tu pleurs, c'est ça la vie...c'est ça l'amour
Un mélange de vers romantiques et sombres est un cocktail delicieux, vos quatre mains ont du savoir faire , je me suis laissée emporter par votre histoire, merci
Je vois qu'entre Kaissy et Mourad, le dialogue s'est établi sur la base de votre savoir encyclopédique et de votre culture commune. Je vous laisse dialoguer. Kaissy : oui, je connais l'usage qu'on fait d'une ceinture de chasteté, mais moi je suis une sarrasine ! une odalisque ! point de ceinture pour ma pomme. (ou ma poire)
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
Odalisque-esclave-sarrasine (rôle interprété par Aude la catholique) débauchée par le croisé (rôle interprété par Mourad le musulman). Une histoire juive? A propos du nom qu'on donnait au diable (le malin...), ça me rappelle mon enfance: quand on citait le diable (chaîtan, satan), on crachait dans son encolure. Je n'ai jamais su pourquoi l'encolure.
Ici, quand on veut conjurer le sort et éloigner le démon, on jette une pincée de sel vers l'arrière par dessus l'épaule. Et paf ! le diable la reçoit dans l'œil.
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
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