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LPDP :: Contes fantastiques :: Le nénuphar, l'églantine et la mort vertical_align_bottom arrow_forward_ios

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libellules

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8 jan à 09:59
  Publié: 28 févr 2017 à 09:27
Modifié:  3 mars 2017 à 02:27 par Emme
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Le nénuphar, l’églantine et la mort
(à Kay)


Par un beau jour de printemps, Renoir, un imposant nénuphar rouge aux allures de grand seigneur, rencontra lors de sa promenade matinale une innocente petite fleur blanche qui s’était apparemment fourvoyée parmi les joncs en bordure de l’étang. Curieux, il s’en approcha et lui demanda :

- Que faites-vous ici, petite dame blanche ?

- Je vais vers mon dernier silence, lui répondit-elle stoïque,
je cherche le repos au plus profond de l’eau.

- Malheureuse ! s’écria le nénuphar indigné
que l’on ose venir mourir ainsi
sur les eaux protectrices de son étang.
Comment pouvez-vous songer au trépas
alors que de l’innocence vous portez la robe ?


Offensée par de tels propos, la petite fleur blanche lui répondit :

- Gardez-vous bien de passer des jugements si hâtifs.
Croyez-moi, l’innocence n’à que faire de la couleur de ma robe.
Que je sois noire ou blanche ne change rien au sort qui est le mien.
La douleur me tient désormais par la main
et c’est elle qui m’accompagnera à demain.


À ces mots fort surpris et surtout honteux d’avoir parlé trop vite notre pauvre Renoir eut la présence d’esprit de se taire. Bien qu’il ne fût en rien semblable à Orphée, il voulait néanmoins détourner la triste fleur de ses sombres pensées. Il réfléchit un long moment et, imperceptiblement, du bout de son long pétiole immergé, tendit sa plus belle feuille flottante arrondie et charnue vers la rose perdue dans l’espoir qu’elle veuille bien venir s’y asseoir. Elle avait détourné la tête, murée un instant dans sa douleur, mais le vent lui souffla à l’oreille de ne point ignorer cet acte de compassion. Alors, presque à regret, elle vint s’asseoir prudemment sur la feuille offerte en forme de cœur et elle lui conta son histoire.

Elle était née aux abords d’un jardin fleuri, sur un ravissant rosier sauvage avec une multitude de délicates fleurs à son image. Très tôt elle avait fait remarquer à ses sœurs blanches que leur couleur était légèrement teintée de rose et elle avait exprimé sa curiosité pour toutes ces fleurs gracieuses et colorées qui semblaient flotter librement au vent dans le jardin avoisinant. Mais on se moquait éperdument de ses idées naïves et l’on essayait de décourager ses marques d’amitié que l’on disait mal placées de la part d’une fleur d’églantier.

- Qu’a-t-on besoin de faire de nouvelles connaissances ?
Insistaient ses sœurs blanches, nous sommes de même souche,
nous poussons hautes et fières sur un arbuste vigoureux
et non dans la terre du vulgaire.


Mais elle avait insisté ; elle voulait connaître d’autres fleurs et d’autres couleurs. Alors, on l’avait regardée de travers puis on lui avait tourné le dos. Elle était restée cruellement seule, retranchée au bout d’une branche de l’églantier lorsqu’un jour de grand vent une bourrasque plus violente que les autres l’avait emportée. C’est à peine si ses sœurs avaient daigné lever la tête, soulagées de la voir enfin s’éloigner. Longtemps elle s’était laissée porter dans l’air au gré des courants, animée par les pensées les plus tristes et elle avait atterri là, sur ce bassin tranquille, croyant trouver dans l’eau une forme de repos.

Renoir, qui, chose rare, l’avait écoutée sans aucune interruption, semblait maintenant fort agité. Ne pouvant se contenir, il lui dit humblement mais avec force conviction :

- Ce n’est pas aux portes de la mort que vous avez frappé,
petite dame blanche, mais à la porte de l’amitié que je vous offre ici
en toute sincérité. Regardez autour de vous ; nous autres nymphéas
sommes friands de couleurs : blanc, rose, rouge, jaune, orange et
j’ai même entendu dire que dans certaines contrées on rencontrait
des nénuphars bleus. Mes feuilles sont grandes et fermes,
elles pourraient vous offrir protection
contre toutes sortes de nuisances...


Comme elle ne répondait pas et de peur de l’avoir peut-être un peu effrayée,
il s’empressa d’ajouter :

- Vous pourriez vivre ici en toute indépendance. Nous, les lis, serions ravis
de vous accueillir. L’eau n’a pas de couleur, elle reflète tous les cœurs. Mais si, justement,
de cœur vous appartenez toujours au monde d’en haut et qu’ici vous ne vous sentez point
dans votre élément, je le comprends et vous enjoins alors de monter dans le pré
où vous vous trouverez en parfaite harmonie avec
toutes les fleurs sauvages de la vallée.


La petite églantine regarda un moment les rainettes qui s’éclaircissaient négligemment la gorge en préparation pour leur concert nocturne puis elle leva doucement les yeux vers le champ fleuri en bordure de l’eau où folâtraient pâquerettes, pissenlits, coquelicots et bleuets. Elle vit même des boutons d’or qui brillaient comme de véritables pièces d’or. Finalement elle tourna sa corolle légèrement rosacée vers le nénuphar et lui fit un large sourire car elle avait enfin compris où elle voulait véritablement vivre.

  Libellules
Galatea belga


Mon rêve est la réalité banale d'un autre-Galatea-
   
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  Publié: 28 févr 2017 à 09:39 Citer vertical_align_bottom




Belles "inventions" autours d'une magnifique amitie'!



  Si visi amari, ama.Le Prince ...oh le Prince...
Maria Magdalena.


Aime la poésie, le ciel t'aidera...
   
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9 mars 2017 à 09:50
  Publié: 28 févr 2017 à 09:53 Citer vertical_align_bottom

Bonjour libellules,

J'ai aimé ma lecture, c'est si je peux me permettre ce mot c'est ravissant, et bien conté, merci du partage.
L'amitié a parfois de drôle de choix (sourire)


Amitiés poétiques

 
libellules

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  Publié: 28 févr 2017 à 13:38 Citer vertical_align_bottom

Merci d'avoir apprécié Galatea et Maria Magdalena

J'avais commencé à écrire un poème sur l'intolérance et le racisme mais
on m'a dit dit que ça avait plutôt un coté incendiaire alors j'ai écrit ce conte
à la place.

Amicalement,
Libellules

  Libellules
In Poésie Cet utilisateur est un membre privilège


Il suffit d’oser !
   
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  Publié: 1er mars 2017 à 01:20 Citer vertical_align_bottom

Très original !

Et pour ton commentaire ci-dessus, ne laisse personne juger pour toi de ce qui est incendiaire. Ta créativité t'appartient. Non ?

Bizzz JB

  La vie commence à chaque instant.
libellules

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  Publié: 1er mars 2017 à 07:20 Citer vertical_align_bottom

Tu as raison JB; je vais retourner explorer ce poème incendiaire.
À 'Toute vérité n'est pas toujours bonne à dire', je préfère 'il suffit d'oser'.

Amicalement

  Libellules
Jean-Louis


La vie, ce que l'on en fait, est comme un jardin...
   
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  Publié: 2 mars 2017 à 02:35 Citer vertical_align_bottom

Bonjour libellules,
Bravo ! Vous savez voler et écouter au-dessus des étangs, mais également si joliment nous conter ce qui s'y passe...
Une belle poésie.
amicalement

  Poésie, la vie entière
libellules

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  Publié: 3 mars 2017 à 07:44 Citer vertical_align_bottom

Bonjour Jean-Louis,
Des fois, je me dis que je ferais bien de rester à survoler mon étang
il y en a un juste à côté de chez moi, plutôt que d'aller rejoindre
la gente bipède qui n'est pas toujours facile à comprendre.

Amitiés

  Libellules
Joker


Trouvons ce qu'il nous manque dans ce que nous avons et dans ce que nous sommes.
   
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  Publié: 6 mars 2017 à 05:06 Citer vertical_align_bottom

Bonjour Libellules. C'est beau à couper le souffle. Des images et des couleurs s'enchaînent et se succèdent. Merci pour ce texte magnifique, ce sentiment de fraîcheur. Bravo !

J.

  Une insurrection des vulnérables face aux infaillibles
libellules

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  Publié: 9 mars 2017 à 21:48 Citer vertical_align_bottom

Je suis vraiment ravie que tu aies tant apprécié Joker.

  Libellules
josette


la vie est une belle rose qui s'épanouit lentement
   
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12 mai 2021 à 09:42
  Publié: 29 mars 2017 à 06:44 Citer vertical_align_bottom

quel plaisir j'ai pris en parcourant ton magnifique conte, plein de bonté et d'amitié, LIBELLULE! c'est vraiment ravissant, et tu es douée pour écrire de splendides histoires! surtout, continue...

merci pour ce merveilleux et talentueux partage,

délicieuse journée,

sincères amitiés,

Josette



 
libellules

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8 jan à 09:59
  Publié: 30 mars 2017 à 15:55 Citer vertical_align_bottom

Merci d'être passée par là Josette et surtout, merci de tes gentils mots d'encouragement.
J'apprécie du fond du coeur.

Amitiés,
Anne-Marie

  Libellules
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