Une plage de la méditerranée. L'enfant compte ses coquillages. Il redresse doucement la tête vers elle.
L'enfant Maman, pourquoi tu m'aimes ?
La mère Pourquoi devrait-on demander au soleil la raison pour laquelle il réchauffe mon sang ? Sais-tu seulement si tes baisers ont envie de parfumer mon âme ? C'est la vie mon enfant et elle fait ce qu'elle veut.
L'enfant Maman, pourquoi m'étreins-tu si fort à chacun de mes départs ?
La mère C'est pour qu'à chaque instant tu aies conscience de la puissance de mon amour ; que tu le sentes dans ta chair, s'incruster dans tes veines, qu'il te porte tout au long du jour et qu'il berce tes nuits.
L'enfant Maman, toi qui dis m'aimer si fort, pourquoi ai-je parfois l'impression que tu aimerais me quitter, me laisser seul ?
La mère C'est mon cœur mon enfant, qui joue à te faire peur. Quand il lui arrive de déborder de larmes, il craint qu'elles ne t'atteignent et il fomente des projets afin de te protéger. C'est paradoxal mais il lui arrive de croire que tu souffrirais moins s'il n'était pas là. C'est la question de ma vie... un petit pouvoir qui peut faire beaucoup.
L'enfant Je n'aime pas ce pouvoir et ne peux comprendre ce qui, dans ta vie, pourrait t'obliger à tuer une partie de moi. Je suis né de tes entrailles. Est-ce pour cela que tu cherches à me punir ?
La mère Mon ange, cette question me hante très souvent ; non pas celle de l'amour indéfectible que j'ai pour toi, mais la raison de cette envie de fuir. Si j'étais une aussi bonne mère que tu le dis, jamais elle ne devrait ne serait-ce qu'effleurer mon esprit. Mais avoir le choix, n'est-ce pas mieux que subir ?
L'enfant Oh Maman, qu'ai-je donc fait pour que tu penses m'abandonner parfois ? Suis-je si immonde ?
La mère Mon enfant tu es le joyau de ma vie, tu es ce qui me pousse à me lever chaque matin, l'impulsion nécessaire aux battements de mon cœur. Si tu savais comme j'ai peur de ne pas être à la hauteur ! Mais c'est la vie mon enfant, et elle fait ce qu'elle veut.
L'enfant Maman... Prends ma main et viens... Tu veux jouer ?
L'enfant se lève, tend la paume vers une main invisible et court vers la mer.
Comme sont beaux, l'enfant, la mère et la mer tout une symbolique)...c'est plus qu'une conversation. Tout est lié, tout baigne dans cette eau (rare) que seul l'amour le vrai peut susciter... J'aime ton texte semé de messages, de signes et de simplicité.
"C'est avec la tête qu'on écrit. Si le coeur la chauffe, tant mieux, mais il ne faut pas le dire. Ce doit être un four invisible." Gustave Flaubert -
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