Je repense à cette phrase de ton journal : "c'était le temps de nettoyer les marches de l'odéon avec de l'eau (minéral en plus) parce que le nutella ça tache.".
Oui je suis de ce genre là. A nettoyer une marche où j'ai fais tomber du nutella. A manger des crêpes à pleine bouche alors que d'autres prennent une fourchette.
Je repense aussi à l'Idiot. Cette pièce qui nous en avait fichu plein la gueule alors qu'on pensait s'y endormir parce qu'elle durait plus de trois heures.
Hyppolite, Hyppolite, son post de radio autour du cou et sa clope au bec nous attendait comme un malade qui n'a pas eu son traitement depuis des mois.
De la vie dans la mort De la vie dans le sang De la vie même quand on en veut pas
N'en veux tu pas en voilà
Ce personnage m'a marqué plus que les autres. Le chétif, le vivant qui savait pas crever avant son heure.
Le théâtre est fermé pendant l'été, aucune représentation et ça ne reprend qu'en Octobre, le ciné du tnb aussi. Je voulais découvrir des films mais aucun ne me donne envie.
Alors j'écoute de la musique. Je retrouve Calexico et redécouvre mon café au son de Dylan. J'embrasse Dominique A et prolonge mes errances sur celles de Pauline. Johny Cash se promène aussi sur les murs en courant après Lou Reed.
J'ai ce putain de besoin d'écrire et rien ne vient Cette envie qui me ronge de dessiner et rien à tracer
J'ai besoin de vie, de soleil et de toi plus souvent
Je voulais m'inscrire au théâtre cette année. J'y croyais presque cette fois à la vue de mon contrat prolongé. Mauvaise nouvelle, visiblement la boîte va fermer. Le loyer plus des cours ça va faire trop de sous pour une smicarde.
Bye, bye les planches. Bonjour les pâtes.
Fini les verres à colorer et vive la Chine pour tous ces petits.
J'aimais bien les faire changer de couleur. Me raconter des histoires sur leur vie d'après leur petite beauté. S'ils iraient bien sur la tête du proprio ou s'il aurait l'air d'un idiot, d'un intello ou d'un con.
J'aimais bien travailler avec la musique et me dire que ce n'était qu'à dix minutes de chez moi.
Tant pis, j'en ai vu d'autres mais j'aurais préféré ne pas voir cette fin là quand même. Pour une fois qu'un travail me rendait presque stable.
Il est toujours un dimanche gris à la pendule de la fenêtre. J'attends une éclaircie entre les arbres et peut être aller prendre quelques photos dans le centre.
12/07/2009
Aujourd'hui le ciel est dégagé et ça c'est une bonne nouvelle
La forme qu'il faut, oui...
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