Deux vieux, Marcel et Antoine sont assis sur un banc depuis un certain temps et restent silencieux l'un comme l'autre. Puis à un moment, Marcel rompt le silence, s’adresse à Antoine et lui dit
- Cause toujours tu m'intéresses !
- Pourquoi tu me dis ça ? Je dis rien, lui répond Antoine.
- Parce que justement tu dis rien.
- Ben donc, je ne peux pas t'intéresser si je dis rien.
- Oui je sais, c'est pour ça que je te dis ça.
- ???, explique parce que là je comprends rien du tout !
- C'est parce qu'on est assis sur ce banc depuis plus d’une heure et tu n'as pas ouvert une seule fois la bouche. C'est juste une boutade pour te faire sortir de ton silence.
- C'est simple, je dis rien parce que je n'ai rien à dire. C'est pas compliqué.
- Ne le prends pas mal, la boutade c'était juste pour relever le côté irrationnel de la situation.
- Ben, en tout cas, c'est pas avec ce genre de boutade que tu vas relever la conversation.
- Je ne risque de relever la conversation puisqu'il n'y en a pas !
- Et là on fait quoi ? On fait des bulles peut-être ?
- Oui, bien sûr, là on parle mais c'est juste pour dire qu'on n'a pas de conversation.
- Oh tu m'agaces avec tes simagrées, je préfère rentrer chez moi.
- Non !
- Quoi non ?
- On ne dit pas "Je rentre chez moi".
- Ah bon ? Et on dit quoi alors ?
- On dit "Je rentre" tout simplement ! Implicitement ça veux dire qu'effectivement tu rentres chez toi. Si tu rajoutes "chez toi" tu fais un pléonasme.
- Ah ouais ! Et c’est quoi ça un pléo... machin ?
- Un P.L.E.O.N.A.S.M.E. c’est quand, dans la même phrase, il y a des mots ou des termes qui ne sont pas nécessaires et qui ont le même sens. Par exemple, c'est comme quand tu es chez toi et que tu dis "Je monte en haut" ou encore" Je descends en bas".
- Ah oui, là je suis d'accord, ça je ne peux pas le dire !
- Eh bien tu vois quand tu veux !
- Ben oui tu as raison parce que chez moi c'est un plain-pied et je n'ai ni cave ni grenier et donc je ne peux pas monter en haut ni descendre en bas.
Soudain deux policiers (des vrais, pas des strip-teaseurs, qui, en l'occurrence pourraient être des strip-taiseurs) approchent pour leur demander ce qu'ils font là et si ils ont leur attestation...
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
Dis donc, les affaires semblent reprendre par chez toi... Il y en a un qui est plutôt entravé du cerveau; rien à voir avec ce que je dis mais tu me fais penser à Raymond Souplex et Jeanne Sourza ( attention c'était il y a très longtemps...). Ceci dit, aujourd'hui, il faut bien passer le temps en sourire avec toi.
Oh moi j’y comprends plus rien avec ces pléo....nases? Et quand ma femme me dit: chéri peux-tu descendre mon thé ? Et quand j’decends mon pantalon ça lui fait dire que j’ne Suis pas bien monté ? Et quand j’descends prendre un ptit remontant à la cave? Et l’parigot qui dit qu’il descend à Monte Carlo? Et quand j’ai envie de descendre mon thérapeute ? Et quand ça descend dans ma bouteille, ça monte dans ma tête? Enfin je prends mon temps quand je descends, pas comme Montand descendant 🍺 sur🍻 ! Et la police montée descend du cheval pour rentrer chez eux Remarque je descends bien du singe c’est pas pour ça que j’vais monter aux arbres! Non ton pléo j’sais pas Quoi Pierre, c’est pour faire chier le Pékin moyen Amicalement Jc
Bannir en poésie comme antan on brûlait les hérétiques
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