Acte 2 - Scène 1 Le rideau se relève. Liliane s’affaire dans le vestibule s’éclairant avec la torche de son téléphone portable. Elle essaie d’atteindre le tableau électrique qui est derrière le portemanteau, lourdement chargé. Au hasard d’un mouvement, elle éclaire Carole et Idriss, enlacés. Elle ne comprend pas tout de suite la situation et continue à déplacer les manteaux, soudain elle dirige de nouveau la torche sur eux.
Liliane : — Ha ben ça va, oui ? Carole : — Liliane ! C’est pas ce que tu penses ! Liliane : — Ben ça va, oui ?
Robert et Karl débouchent de l’atelier, tous deux munis de leurs téléphones en guise d’éclairage.
Robert : — Ya les plombs qu’ont pété ! Carole, s’éloignant d’Idriss :— Oui, on cherche le compteur justement. Liliane, qui bugge : — Hé ben ça va, hein ? Karl d’une voix planante : — Oui, oui ça va, on est dans le noir, mais ça va très bien. (Apercevant Idriss, d’un air tendre) — Ah le noir… J’adore… Liliane : — Hé ben ça va, vous ! Carole : — Ecoute Liliane… Robert : — Ben Liliane t’inquiète pas ! C’est juste les plombs qu’ont pété ! Lilane : — Ho toi, ça va ! Robert : — Ma Liliane, c’est rien du tout. Avec les nouveaux compteurs ça arrive souvent. Il suffit d’attendre un peu et de réenclencher. Pas vrai Idriss ? Idriss : — Je suppose. Je suis pas électricien… Liliane : — Oh toi, enfin vous ! Hein ! Karl énamouré : — Ah ? Vous êtes pas électricien ? J’étais pas au courant… Robert, plié de rire : — l’électricien pas au courant ha ha ! (criant) Flore, Flore ! Viens là, je te jure, on se marre ! Karl : — Vous êtes quoi alors dans la vie ? Liliane, outrée : — Monsieur est le très bon ami de Carole ! Carole : — Oui, voilà… Robert : — Et donc ils profitaient de l’obscurité pour hé hé hé… Liliane, excédée : — Hé hé hé, rien du tout ! Allez, on remet le jus, hein ! Et puis… et puis… Ça va bien maintenant, assez d’anniversaire comme ça ! Karl, Carole, Idriss : — Ha non ! C’est ta fête ! Robert : — Allons, Liliane, fais pas ta prude, tu vois bien qu’ils s’aiment ! Liliane : — Ha oui, j’ai bien vu ! J’ai très, très très bien vu ! Karl : — Madame Liliane, c’est cool, votre soirée est super, cette mixité c’est géniaaaal ! J’aurais pas cru ça au début mais je vous adoooore. Robert finit par rétablir l’électricité, les convives crient « Aaaaaaahhhh ! » dans l’atelier. Karl, à Liliane : — Votre robe est sublime d’ailleurs ! Liliane, adoucie : — Ah oui ? C’est un petit rien du tout de chez Gianfranco Ferre, vous aimez ? Karl : — Ho oui, j’adore les tenues vintage ! Liliane : — Oui, je porte bien le vintage, c’est mon style. (se tournant vers Carole) C’est pas comme certaines qui cherchent à tout prix à s’habiller branché… Robert : — Ha ha ! Branché ! Avouez que c’est pratique en cas de panne électrique ! Carole vexée : — Oui, ben ça va… Bon je vais boire un verre, moi. Robert : — Flore, ma puce, faut que je te raconte ! Où elle est ma pu-puce ? Carole s’éclipse dans l’atelier, suivie de Robert. Liliane, à elle-même, en regardant sa robe : — Vintage, vintage… non, juste une revisitation seventeen… Hippie chic… Karl : — Donc, comme ça, vous êtes pas électricien ? Idriss : — Ni chauffagiste. Karl sensuel : — Ah bon ? Supeeer ! Bon alors je vais deviner votre métier, d’accord ? Idriss : — Si vous voulez. Liliane, soliloquant : — Punaise, au prix où je l’ai payée… Vintage ! Karl : — Alors, voyons… au vu de votre silhouette, sportive, élancée, très dense… Je dirais sportif professionnel. Idriss, un peu froid : — Pas du tout. Liliane, toujours soliloquant : — J’aime pas les robes courtes, de toutes façons, ça fait mauvais genre. Karl : — Ho non, ho non ! Je sais : policier ! Vous avez un regard dur, inflexible. Idriss : — J’ai un regard dur ? Karl : — hooooooo que oui ! Le genre à mater un casseur rien qu’avec vos yeux. Liliane : — C’est peut être le motif du tissu ? Je ne vois pas ce qui est vintage dans cette robe. Idriss : — Vous n’y êtes pas du tout, je suis informaticien. Karl : — Ho c’est pas vrai ? J’adore l’informatique ! Vous jonglez avec des bits toute la journée alors ? Idriss, gêné : — Oui dans une certaine mesure… Liliane, à Karl : — Que voulez-vous dire par vintage ? Karl, avec un geste négligeant : — Ben vieux, quoi ! Liliane : — Ah ben ça va, hein ! (À part elle) Mais qui c’est, ce mec ? Karl, à Idriss : — On disait quoi déjà ? Ah oui, les mégabits… dites m’en plus… Idriss, de plus en plus gêné : — Les réseaux, les systèmes… C’est assez technique en fait. (À Liliane) Et si on rejoignait les autres ? Liliane : — Désolée, je vais aller me changer, j’ai trop chaud dans cette robe. Liliane s’éclipse par la porte de la chambre. Karl : — Ben moi aussi, c’est marrant, j’ai chaud. Y a pas une piscine ? Un jacuzzi dans cette baraque ? Dans les maisons de bourges, y’a ça, non ? Idriss : — Je l’ignore, c’est la première fois que je viens. Les jeunes réapparaissent, passablement éméchés. Baptiste : — C’est l’heure de mon dj-set, Aubin, tu envoies la fumée, Trévis la lumière, Thomas t’es aux lasers. Karl : — Ho super ! J’ai envie de danser ! Les jeunes à Idriss : — Venez, la soirée va commencer ! Karl : — La danse, la danse, l’exultation des corps ! Nijinsky ! L’après-midi d’un faune ! Les jeunes rient sous cape.
Une nouvelle scène bien savoureuse..du coup ? Ben ça va !
PS : par contre il y a une petite coquille dans l’échange entre Idriss et Karl..quand ce dernier cherche à trouver la nature de son travail..avant de s’atteler au bit..euh..à lui lécher les bottes ! En lui collant aux basques...l’air un peu bête..(erreur de nom pour une réplique.)
Une nouvelle scène bien savoureuse..du coup ? Ben ça va !
PS : par contre il y a une petite coquille dans l’échange entre Idriss et Karl..quand ce dernier cherche à trouver la nature de son travail..avant de s’atteler au bit..euh..à lui lécher les bottes ! En lui collant aux basques...l’air un peu bête..(erreur de nom pour une réplique.)
La suite !
C'est Adamantine, elle se mélange toujours les crayons !
Merci La Brune Colombe, la suite mijote à feu doux.
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
Une nouvelle scène bien savoureuse..du coup ? Ben ça va !
PS : par contre il y a une petite coquille dans l’échange entre Idriss et Karl..quand ce dernier cherche à trouver la nature de son travail..avant de s’atteler au bit..euh..à lui lécher les bottes ! En lui collant aux basques...l’air un peu bête..(erreur de nom pour une réplique.)
La suite !
Oups, merci ! C'est corrigé (c'est Aude qui me pousse continuellement à faire n'importe quoi Merci pour ta fidélité sous notre pièce.
Isa ! Tu as toujours ton œil de lynx. Merci
Citation de Quitterie
J'adore ! Je ris assez bêtement, mais de très bon cœur. Le projet est ambitieux, mais j'ai l'impression que vous saurez le mener jusqu'à son terme (ce qui n'est pas si aisé que cela, j'en sais quelque chose). Je suis cette pièce avec bonheur et impatience. Merci !
Et bien c'est donc que nous avons réussi. Notre envie : mettre un peu de joie en ces moments difficiles. Pour être franche, c'est Aude qui fait la plus grande partie de l'écriture. Je vérifie, corrige et apporte quelques répliques. Je suis le parmesan ou le fromage râpé que l'on parsème sur la pizza
Une nouvelle scène bien savoureuse..du coup ? Ben ça va !
PS : par contre il y a une petite coquille dans l’échange entre Idriss et Karl..quand ce dernier cherche à trouver la nature de son travail..avant de s’atteler au bit..euh..à lui lécher les bottes ! En lui collant aux basques...l’air un peu bête..(erreur de nom pour une réplique.)
La suite !
Oups, merci ! C'est corrigé (c'est Aude qui me pousse continuellement à faire n'importe quoi Merci pour ta fidélité sous notre pièce.
Isa ! Tu as toujours ton œil de lynx. Merci
Citation de Quitterie
J'adore ! Je ris assez bêtement, mais de très bon cœur. Le projet est ambitieux, mais j'ai l'impression que vous saurez le mener jusqu'à son terme (ce qui n'est pas si aisé que cela, j'en sais quelque chose). Je suis cette pièce avec bonheur et impatience. Merci !
Et bien c'est donc que nous avons réussi. Notre envie : mettre un peu de joie en ces moments difficiles. Pour être franche, c'est Aude qui fait la plus grande partie de l'écriture. Je vérifie, corrige et apporte quelques répliques. Je suis le parmesan ou le fromage râpé que l'on parsème sur la pizza
Aude :
J'ai l'ambition de faire fermer le théâtre pour cause de trop de public...
L'hiver faisait la rue mouillée Dans l'obscurité bleu marine O comme j'adorais mordiller Ta lèvre comme une mandarine
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