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LPDP :: Profil de Sidonie |
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Informations générales
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Sexe : Féminin  Lieu : Marseille
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Autres informations
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Film préféré : La couleur pourpre, La vie est belle, Cinéma Paradiso, les choristes... (entre autres)
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Projets futurs |
Je voudrais pas crever Avant d'avoir connu Les chiens noirs du Mexique Qui dorment sans rêver Les singes à cul nu Dévoreurs de tropiques Les araignées d'argent Au nid truffé de bulles Je voudrais pas crever Sans savoir si la lune Sous son faux air de thune A un coté pointu Si le soleil est froid Si les quatre saisons Ne sont vraiment que quatre Sans avoir essayé De porter une robe Sur les grands boulevards Sans avoir regardé Dans un regard d'égout Sans avoir mis mon zobe Dans des coinstots bizarres Je voudrais pas finir Sans connaître la lèpre Ou les sept maladies Qu'on attrape là-bas Le bon ni le mauvais Ne me feraient de peine Si si si je savais Que j'en aurai l'étrenne Et il y a z aussi Tout ce que je connais Tout ce que j'apprécie Que je sais qui me plaît Le fond vert de la mer Où valsent les brins d'algues Sur le sable ondulé L'herbe grillée de juin La terre qui craquelle L'odeur des conifères Et les baisers de celle Que ceci que cela La belle que voilà Mon Ourson, l'Ursula Je voudrais pas crever Avant d'avoir usé Sa bouche avec ma bouche Son corps avec mes mains Le reste avec mes yeux J'en dis pas plus faut bien Rester révérencieux Je voudrais pas mourir Sans qu'on ait inventé Les roses éternelles La journée de deux heures La mer à la montagne La montagne à la mer La fin de la douleur Les journaux en couleur Tous les enfants contents Et tant de trucs encore Qui dorment dans les crânes Des géniaux ingénieurs Des jardiniers joviaux Des soucieux socialistes Des urbains urbanistes Et des pensifs penseurs Tant de choses à voir A voir et à z-entendre Tant de temps à attendre A chercher dans le noir Et moi je vois la fin Qui grouille et qui s'amène Avec sa gueule moche Et qui m'ouvre ses bras De grenouille bancroche Je voudrais pas crever Non monsieur non madame Avant d'avoir tâté Le goût qui me tourmente Le goût qu'est le plus fort Je voudrais pas crever Avant d'avoir goûté La saveur de la mort... .. (Boris Vian)
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Dernière entrée au journal
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Publiée : 27 décembre 2020 à 09:17 Titre : Des mots qui nous réchauffent |
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Ce texte n'est pas de moi, hélas, il est d'une amie qui écrit en amateur, mais il m'émeut parce qu'en cette période grise, il apporte les mots "qui nous réchauffent"... Je les partage avec plaisir.
Ô donnez-nous de l'or ! Et que chaque coin sombre des couloirs de nos coeurs puisse encore scintiller même après une larme. Donnez-nous des grelots, Comme mille lutins des noëls de l'enfance, et que chaque musique et que chaque sursaut nous replongent au bonheur des premiers pas de danse. Donnez-nous du soleil et du ciel et des fleurs et des rires en cascade, et de l'herbe mouillée.... et du vert aux genoux. Et donnez-nous des rêves, Des illustres, des grands Des colorés, joyeux et des fous d'autres mondes ! Donnez-nous l'innocence Le naïf, le raté, le premier, le nouveau, la candeur ... l'étonnance . Oui ! Donnez-nous des mots. De ceux que l'on invente, de ceux qui nous réchauffent et nous laissent intrigués... Donnez-nous les divins, les petits, les cachés et ceux que l'on murmure et ceux que l'on écoute encore mieux, yeux fermés... Donnez-nous l'émouvance.... Et donnez-nous l'amour ! En rasade, en pichet, en douche énergisante, Que du trop, Que du plein, Que du débordement. Que nous soyons noyés, haletants, suffoqués, Que nous ne puissions plus ne pas le partager... Donnez-nous de l'amour. Que l'on puisse en donner. Et qu'enfin la beauté soit ce que l'on regarde, et toujours en premier. Oui. Donnez-nous d'aimer .
Evelyne
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