L’or de l’enfance – Maître - 15/15
La mer pose en douceur sur le sable d’antan
Au creux du bol moiré de mille coquillages
Un chant de ses jusants pour former maquillages,
Rire aux souvenirs fous d’une âme cabestan.
En sa voile d’hiver un souffle d’harmattan
Maille le tendre aux pas de nos lointains sillages
Où s’immisce l’éclat de nouveaux babillages
Nés au derme du cœur pour ton corps argentan.
Tamiser le destin pour un doux réceptacle
Rêvant que l’horizon donne son grand spectacle,
Et qu’un soleil palabre en orangé disert…
Sur l’au-delà du temps, d’espace ou de distance
Où le ciel s’amoncelle entre miel et désert
Respirer l’amour vrai ne vit que par l’enfance.
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La mer pose en douceur sur le sable d’antan
Un flux d’insouciance où l’instant s’évapore
En nouvel indigo qui lentement dévore
L’horizon grisonnant que chatouillait l’autan
D’un safrané d’été, la mémoire flottant
En percluse amnésie à l’écume d’aurore,
Allume le foyer d’un ancien sémaphore
Pour guider notre élan vers un rêve envoûtant
C’est comme un filament du sourire de Lune
Qui joue à l’océan ses éclats à la brune…
Comme un réveil charnel au souffle ébouriffant.
Quand le retour d’aimer caresse nos rivages,
Le souvenir rené mire nos cœurs d’enfants
Au creux du bol moiré de mille coquillages
L’or de l’enfance 2 /15
Au creux du bol moiré de mille coquillages
La chanson de l’amer a quitté le décor
Car s’en vient me conter le plaisant de l’accord
L’aria de la vie en mêlant nos sillages
Le regain de mes jours huile l’accastillage
Le futur s’amoncelle en quantité d’encor
L’espoir est de retour pour battre son record
Sur la peau d’un trésor prêt à mon doux pillage
De la chercher souvent dans les bras de l’ivresse
L’on trouve le néant, la peur et la détresse
Mais brille au fond des yeux le sentiment vainqueur
Après bien des tourments, des erreurs d’aiguillages
L’océan dans ses yeux tambourine en mon cœur
Un chant de ses jusants pour former maquillages
L’or de l’enfance 3/15
Un chant de ses jusants pour former maquillages
Aux lèvres gourmandise "emprises" de désir
Qui sortent de l’écrin pour s’épandre et rosir,
Revêtir d’un lapé les plus purs habillages
Le ressac de l’envie accoste les mouillages
Et le navire ailé prône le doux gésir
En naufrages divins sur un banc de plaisir
Dansent les corps gourmets aux cris de nos treillages
Jamais je n’avais su garder le mât glouton
Qu’en empoignant ta poupe à son ferme ponton
Et chavirer le temps en esquivant sa flèche
Je retiens du passé ce foyer persistant
Pour chauffer l’avenir, lui donner peau de pêche
Rire aux souvenirs fous d’une âme cabestan.
L’or de l’enfance 4/15
Rire aux souvenirs fous d’une âme cabestan
Qu’un lien tisse en retour vers une onde soyeuse ;
Ces grains intermittents ; seconde précieuse
Que le sable léger ruisselle en protestant
Une dune à l’envers nous précise l’instant
Et rayonne au safran d’une saison joyeuse
Sur un ancien serment d’émotion pieuse
Un angélique feu affronte un cours de temps
Comme un tendre frisson d’enlacement divin
À l’automne de vie où le bleu se dit vain
Je retrouve en tes lieux mon univers magique
L’esquif de notre amour arbore en son mitan,
Pour le cap insomnie à l’air aromatique,
En sa voile d’hiver un souffle d’harmattan
L’or de l’enfance 5/15
En sa voile d’hiver un souffle d’harmattan
De sa suave haleine expire sur nos pores
Un nouveau goût d’ailleurs ceint d’anciennes aurores
Où s’éveillait repu le bonheur d’être enfant
La brise en ta contrée, en mon pays ; l’autan
Transportent nos baisers vers des jours indolores
Soulevant dans les cieux les grains multicolores
De sable d’une envie à l’effet subsistant
L’attente ne vit plus en immense souffrance
Car mon esprit se noie en toute délivrance
Dans le réel émoi de ton nimbé velours
Bientôt au clairsemé de nos déshabillages
Naîtra le fil d’aimer pour qu’un unique entour
Maille le tendre aux pas de nos lointains sillages
L’or de l’enfance 6/15
Maille le tendre aux pas de nos lointains sillages !
Qu’il attrape en ses rets la symphonie au soir
Et prodigue en mon cœur un tam-tam suspensoir
Au rythme de la nuit pour d’infinis voyages
Tresse l’étreinte en valse errante d’estivage !
Sur la piste d’accords au parquet de messeoir
Protégés dans l’obscur nos ventres en pressoir
D'une ivresse invités mêleront leur breuvage
Un cœur et deux prénoms au sein d’un pin siègent
Sur le trône avenir que nos anges protègent
Et se gardent alors d’un sourire en appeaux
Nos serments enfantins ne sont plus des mirages
Car existe un jardin aux faîtes de nos peaux
Où s’immisce l’éclat de nouveaux babillages
L’or de l’enfance 7/15
Où s’immisce l’éclat de nouveaux babillages
Un soleil au zénith se perçoit feu-follet
Un cyclone géant se sent un peu mollet
Face au brûlant maelström vrillant nos effeuillages
Qu’il est bleu de penser à nos appareillages
Quand les flots de baisers sur nos coques collaient
Dans le ciel d’un nous-deux les âmes décollaient
En équipant nos peaux pour de nouveaux mouillages
L’étreinte se languit au puits d’être sans toi
Attisant le brasier de ce désir pantois
Mon âtre se console au feu réminiscence
Dans l’isolé du lit mon souvenir t’attend
Aux regains de l’envie habillant l’éminence
Nés au derme du cœur pour ton corps argentan.
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Nés au derme du cœur pour ton corps argentan
Alors que l’air du temps se voulait à l’errance
Les sentiments s’enfuient en tendre connivence
Et le gris de la vie appelle un long printemps
Lors je peux désormais en ces jours hésitants
Toucher d’un souvenir l’Eden de ta présence
Puis distinguer le pin… Puis sentir sa fragrance !
Voir sa sève couler sur nos lettres d’enfants
Je ressens notre accord comme un chant de baleine
Qui imprègne mon sang de son aria reine
Élevant le frisson de pores à rebours
Du sable et d’océan s’accomplit le miracle
De revêtir le pur tant que pourront nos jours
Tamiser le destin pour un doux réceptacle
L’or de l’enfance 9/15
Tamiser le destin pour un doux réceptacle
Un cocon, quand le corps s’allonge sur le vent
Harmonise l’enfin de mon rêve estivant
Crevant l’esprit nigaud à générer l’obstacle
Reprendre en funambule un vœu que vivre tacle
Ce coucher de regard oublié si souvent
Pour l’aveugle avenir au banal éprouvant
Sur le fond de bonheur que la mémoire racle
Taire le plus longtemps nos deux soifs curieuses…
De palabres posés en joutes furieuses
Nous remontons le temps plus vite que l’éclair
Il n’est aucun besoin de consulter l’oracle
Je vais sur ce chemin au paysage clair
Rêvant que l’horizon donne son grand spectacle
L’or de l’enfance 10/15
Rêvant que l’horizon donne son grand spectacle
En cet espoir ténu je camoufle en secret
D’enlacer ton regard d’un voyage concret
Puis dévorer ton corps à l’enchanté cénacle
L’onirique est de jour, puisque la nuit renâcle
À déposer son voile en délice discret
J’attends le souvenir que la marelle ancrait,
Remettre les grains d’or que le sablier bâcle
Lors que l’illusion se brisait aux récifs
En de vagues souhaits aux assauts oppressifs
Tu reviens dans mes yeux allumer tes aurores
Je fantasme à l’ivresse en ton paradis air
Quand le frisson du soir nous caresse les pores
Et qu’un soleil palabre en orangé disert
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Et qu’un soleil palabre en orangé disert !
Et que l’aube se pointe en famélique brume !
Absorbant la vallée ou fondant le bitume
Qu’importe l’élément ! Je quitte le désert
Mon ventre en perdition prend le feu d’un laser
Mon présent se souvient l’aménité d’écume
Qui portait ce cadeau de mon réel posthume
Éliminé du rêve en décharges tazer
Des sentiments déchus aux amours bidonvilles
Sur les traces d’humeurs de mes serments serviles
Je vomis par l’enfant l’adulte pèlerin
Danse mon âme d’homme en son cœur en partance
La valse ad libitum d’un infini serein
Sur l’au-delà du temps, d’espace ou de distance
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Sur l’au-delà du temps, d’espace ou de distance
L’amour brode à la foi son fil ombilical
En tisserand d‘Éther au métier musical
Élabore la vie, affine l’alliance
Il s’abreuve des cris d’une belle naissance
Chus des élans figés au douillet tropical
Depuis que deux prénoms dans un cœur cortical
Coulent en passion prévoyant jouissance
L’histoire inventera le reste d’avenir
L’intemporel galant du tendre appartenir
Et sous le dôme bleu : notre dernière trace
Boréale d’aimer dans ses organdis airs
Décide de nuée entre chaleur et glace
Où le ciel s’amoncelle entre miel et déserts
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Où le ciel s’amoncelle entre miel et désert
Il existe un sommet que peut gravir mon âme
Quand l’azuré s‘allie aux fumets d’une flamme
Oeuvrant au firmament d’un liquoreux geyser
Dans cet endroit discret où jambes et bras Errent
Se pâme la suée aux brumes de hammam
Accompagnant les chants ; délicieux ramdam,
La frénésie aux cœurs que pulsions génèrent
Un point de non-retour lorsque fond sur la langue
Le sirupeux dessert de banane et de mangue
Que nous offre la vie au plus fort de l’accord
Mais il est un jardin nu de concupiscence
Quand le tendre s’éprend au loin du feu des corps
Respirer l’amour vrai ne vit que par l’enfance.
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Respirer l’amour vrai ne vit que par l’enfance
Même au bout du chemin l’on reste encor gamin
Car c’est ce bout de beau qui nous prend par la main
Lorsque de trop de pleurs le souffle devient rance
De l’émotion pure à fleur d’insouciance
La pupille étoilée au rire adamantin,
Et l’âme dans le vent jouant au serpentin
Dans le sillage blanc de l’or de l’innocence
Quand viendra mon hiver pour t’aimer à ma fin
Sur la peau d’un baiser, par son grain Extra-fin
Je graverai l’Éther d'immortelle mémoire
Viens près de moi trésor au rivage chantant !
Pour la photographie et notre belle histoire
La mer pose en douceur sur le sable d’antan
(Je reviendrais sur les fautes de temps en temps...
Et je vous encourage à me signaler les erreurs...)