Une lanterne en tes mains, À tes lèvres le souffle.
À ta silhouette féline se profile un puma Puis un étalon noir Aux plis de ta robe de désert Et tu le chevauches au galop Comme on fuit Le trop bleu d'un visage d'ailleurs Sur la grève d'une improbable mer.
Je te vois encore Où parade un toucan Et tu pries le ciel De le suivre en son vol. Surgit un destrier gris cendre Que tu serres en tes bras Comme le ferait un amant Livrant des baisers asséchés À la crinière du vent.
Et tu m’entraînes encore Aux abysses d'un regard Sur un fragile esquif Renaissant en sirène Qu'applaudit le vol des oiseaux Perdus dans le ciel trop grand Que mange la mangrove.
Tout est illusoire Mais tu glisses toujours Dans ces immensités Par-delà les rues empierrées Où t'attend ce pur-sang noir.
En dernières caresses Tu domptes le félin Et dans ses grands yeux jaunes Refermés et confiants Sur un fond d'arc-en-ciel Jouent des enfants Et des gouttes d'eau.
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