J'ai comme au creux du ventre un arbre démembré, Enfoui sous le sable depuis bien des années...
Sens-tu sur ma peau pâle les orages passés ? Expie au creux du cou la salve de péchés, Nous aimerons encore, les doigts tremblants de fièvre, Seuls devant l'Eternel. Tes lèvres seront chaudes,
Volant à mes hivers leur empreinte trop lourde. Élégant est l'appel lorsqu'il gît sous le givre, Narcotique substance qui s'accroche à mes pas. Il y a dans mon souffle le malheureux Judas, Regrettant haut son geste depuis son bateau ivre.
La chute inévitable les deux pieds dans le vide, Espérer que la terre me rendra à ses cendres,
Saluer ton visage que mes yeux peuvent entendre, Pour un fragment de corps dévoré à l'acide... Les flambeaux sont éteints sur mes mots frissonnants, Et la lettre cachetée sera mon testament. Evapore l'encre pourpre lorsque sonnera la cloche, Nous aurons l'air superbe, un serment dans les poches...
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