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LPDP :: Profil de MonCielEstCrypté |
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Informations générales
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Nom : demande!
Lieu : Ottawa
Profession : Aideur de mal-pris et Déjoueur de menteries
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Autres informations
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Film préféré : Cidade de Deus, Ghibli, D. Arcand, D. Villeneuve, G. Noé
Style musical préféré : Le blues!
Écrivain ou poète préféré : A. Camus, É. Nelligan, Batlam, W.B. Yeats, G. Miron, R. Ducharme, T.S. Eliott, É. Daraut
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Projets futurs |
Devant les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à l'humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison. - Albert Camus
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Autre |
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif: Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues; La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues S'étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène, Et le naufrage horrible inclina sa carène Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes Révélaient des trésors que les marins profanes, Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève? Qu'est devenu mon coeur, navire déserté? Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve! - Émile Nelligan
Tout se mêle en un vif éclat de gaieté verte O le beau soir de mai ! Tous les oiseaux en choeur, Ainsi que les espoirs naguère à mon coeur, Modulent leur prélude à ma croisée ouverte.
O le beau soir de mai ! le joyeux soir de mai ! Un orgue au loin éclate en froides mélopées; Et les rayons, ainsi que de pourpres épées, Percent le coeur du jour qui se meurt parfumé.
Je suis gai! je suis gai ! Dans le cristal qui chante, Verse, verse le vin ! verse encore et toujours, Que je puisse oublier la tristesse des jours, Dans le dédain que j'ai de la foule méchante !
Je suis gai ! je suis gai ! Vive le vin et l'Art !... J'ai le rêve de faire aussi des vers célèbres, Des vers qui gémiront les musiques funèbres Des vents d'automne au loin passant dans le brouillard.
C'est le règne du rire amer et de la rage De se savoir poète et objet du mépris, De se savoir un coeur et de n'être compris Que par le clair de lune et les grands soirs d'orage !
Femmes ! je bois à vous qui riez du chemin Ou l'Idéal m'appelle en ouvrant ses bras roses; Je bois à vous surtout, hommes aux fronts moroses Qui dédaignez ma vie et repoussez ma main !
Pendant que tout l'azur s'étoile dans la gloire, Et qu'un rythme s'entonne au renouveau doré, Sur le jour expirant je n'ai donc pas pleuré, Moi qui marche à tâtons dans ma jeunesse noire !
Je suis gai ! je suis gai ! Vive le soir de mai ! Je suis follement gai, sans être pourtant ivre !... Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre; Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé ?
Les cloches ont chanté; le vent du soir odore... Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots, Je suis gai, si gai, dans mon rire sonore, Oh ! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots ! - Émile Nelligan
À la criée du salut nous voici armés de désespoir
au nord du monde nous pensions être à l'abri loin des carnages de peuples de ces malheurs de partout qui font la chronique de ces choses ailleurs qui n'arrivent qu'aux autres incrédules là même de notre perte et tenant pour une grâce notre condition
soudain contre l'air égratigné de mouches à feu je fus debout dans le noir du Bouclier droit à l'écoute comme fil à plomb à la ronde nous ne serons jamais plus des hommes si nos yeux se vident de leur mémoire
beau désaccord ma vie qui fonde la controverse je ne récite plus mes leçons de deux mille ans je me promène je hèle et je cours cloche-alerte mêlée au paradis obsessionnel tous les liserons des désirs fleurissent dans mon sang tourne-vents venez tous ceux qui oscillent à l'ancre des soirs levons nos visages de terre cuite et nos mains de cuir repoussé burinés d'histoire et de travaux
nous avançons nous avançons le front comme un delta « Good-bye farewell ! » nous reviendrons nous aurons à dos le passé et à force d'avoir pris en haine toutes les servitudes nous serons devenus des bêtes féroces de l'espoir - Gaston Miron
Mes camarades au long cours de ma jeunesse si je fus le haut lieu de mon poème maintenant je suis sur la place publique avec les miens et mon poème a pris le mors obscur de nos combats
Longtemps je fus ce poète au visage conforme qui frissonnait dans les parallèles de ses pensées qui s'étiolait en rage dans la soie des désespoirs et son cœur raillait la crue des injustices Maintenant je sais nos êtres en détresse dans le siècle je vois notre infériorité et j'ai mal en chacun de nous
Aujourd'hui sur la place publique qui murmure j'entends la bête tourner dans nos pas j'entends surgir dans le grand inconscient résineux les tourbillons des abattis de nos colères
Mon amour tu es là, fière dans ces jours nous nous aimons d'une force égale à ce qui nous sépare la rance odeur de métal et d'intérêts croulants Tu sais que je peux revenir et rester près de toi ce n'est pas le sang, ni l'anarchie ou la guerre et pourtant je lutte, je te le jure, je lutte parce que je suis en danger de moi-même à toi et tous deux le sommes de nous-mêmes aux autres les poètes de ce temps montent la garde du monde car le péril est dans nos poutres, la confusion une brunante dans nos profondeurs et nos surfaces nos consciences sont éparpillées dans les débris de nos miroirs, nos gestes des simulacres de libertés je ne chante plus je pousse la pierre de mon corps
Je suis sur la place publique avec les miens la poésie n'a pas à rougir de moi j'ai su qu'une espérance soulevait ce monde jusqu'ici. - Gaston Miron
Compagnon des Amériques Québec ma terre amère ma terre amande ma patrie d'haleine dans la touffe des vents j'ai de toi la difficile et poignante présence avec une large blessure d'espace au front dans une vivante agonie de roseaux au visage je parle avec les mots noueux de nos endurances nous avons soif de toutes les eaux du monde nous avons faim de toutes les terres du monde dans la liberté criée de débris d'embâcle nos feux de position s'allument vers le large l'aïeule prière à nos doigts défaillante la pauvreté luisant comme des fers à nos chevilles
mais cargue-moi en toi pays, cargue-moi et marche au rompt le coeur de tes écorces tendres marche à l'arête de tes dures plaies d'érosion marche à tes pas réveillés des sommeils d'ornières et marche à ta force épissure des bras à ton sol mais chante plus haut l'amour en moi, chante!! je me ferai passion de ta face je me ferai porteur de ton espérance veilleur, guetteur, coureur, haleur de ton avènement un homme de ton réquisitoire un homme de ta patience raboteuse et varlopeuse un homme de ta commisération infinie
l'homme artériel de tes gigues dans le poitrail effervescent de tes poudreries dans la grande artillerie de tes couleurs d'automne dans tes hanches de montagne dans l'accord comète de tes plaines dans l'artésienne vigueur de tes villes dans toutes les litanies de chats-huants qui huent dans la lune devant toutes les compromissions en peaux de vison devant les héros de la bonne conscience les émancipés malingres les insectes des belles manières devant tous les commandeurs de ton exploitation de ta chair à pavé de ta sueur à gages mais donne la main à toutes les rencontres, pays toi qui apparais par tous les chemins défoncés de ton histoire aux hommes debout dans l'horizon de la justice qui te saluent salut à toi territoire de ma poésie salut les hommes et les femmes des pères et mères de l'aventure - Gaston Miron
Speak White!
http://www.youtube.com/watch?v=sCBCy8OXp7I
Le texte n'est rien face à cette extraordinaire lecture... - Michèle Lalonde
Ostie de câlisse de saint-ciboire de tabarnak! Y'a queq'chose de pourri au royaume du Trademark Dieu est mort, faut bien qu'on l'remplace Qu'on remplisse le vide qui prend toute la place
Ça fait que ça court, ça s'affaire, ça remplit des sacs Ça consomme, ça espère consumer le trac Que dis-je le trac : le vertige de l'insignifiance dans ta face
Quand s'écroule à l'écran le château de cartes Visa Visé au cœur et la télévision coite Pour une fois te laisse les mains moites C'est que Dieu est Maure et bien vivace What ?
Deuxième paragraphe, pendant que les raisons sociales Paraphent le nouveau contrat social L'épitaphe sur la pierre tombale Ci-gît le mal mort sous l'ère mondiale
L'hégémonie voue aux gémonies les régimes honnies Or, au cœur même de l'homogène gîte l'ennemi Ben Laden ou Timothy McVeigh Du pareil au même en hégémonie
Comme en Cendrars, Moravagine Comme en Eminem, Slim Shady Comme en sa lanterne, le mauvais génie Comme en moi-même la saine envie De miner l'unanime comme une anémie
Il nous faut l'abîme pour échafauder Que les cendres se calcinent pour s'ériger Des ruines du vide naissent les pensées Qui effleurent les narines des éveillés
Bounce le gros! Ouh! Ça groove grave Bounce le gros! Trouves-tu que ça groove grave?
Tellement trop le goût que ça groove grave! Pense, le gros, ça prend du courage!
J'ai besoin du vide pour marcher sur le fil Ce qui me soutient c'est le vide Sans lui le fil est inutile
J'ai besoin du vide pour que surgisse, rugisse la fille ou le fils d'un avenir propice Pour contrer la peur, Jesus is no pacemaker Comme le draveur sur l'écume qu'on voit groover sur la Beam
J'ai besoin du vide pour marcher sur le fil Ce qui me soutient, c'est le vide Sans lui le fil est inutile
Déguédine Dan comme Zinédine Zidane...
Devant la beauté d'un acte terroriste Penser est un acte laïque, un acte héroïque Devant la beauté d'un acte historique Penser est un acte, un attentat symbolique
Mais la panique nous fait manichéens « Le bien, le mal », clament les Américains La terreur nous éteint, ‘faut être nietzschéens Turbiner la peur comme la Manic 5
2X Salut! Salut! Ceux qui s'allument s'allument Ceux qui s'unissent s'animent, ceux qui synonyment! Ceux qui s'allient en liesse, s'allient à l'Énigme Ceux qui s'éloignent du vide s'aliènent les signes - Snou de Batlam
Ici le je se démultiplie au nous je ne nous vois plus à genoux mais debout Caribous dévalant les vallons arpentant la plaine nos sabots s’imprimant dans le lichen dorénavant droit dressés -dents de dragons hachurant l’horizon- nos panaches s’entrechoquent en une mâle émulation et bravant les hurlements de la meute nos bramements nomment le monde
nous sommes issus d’un sol immense, qui nous a tissés métissés rebuts de brins de laine tressés très serrés sans couture au sein d’une ceinture fléchée comme quelque queue clinquante de comète effilochée et si l’on suit le fil de notre texte, il mène à la sortie du labyrinthe de pan qui nous éreinte depuis qu’ils ont mis nos torts dedans ils ont conquis nos territoires, pillé notre histoire et volé notre mémoire avec leurs thèses de fous, ils nous ont dit : « Taisez-vous ! vous êtes comme thésée sans sa ficelle, perdus, déboussolés vous n’êtes pas vous vous êtes nous vous êtes dissousvous ne valez pas 10 sous notre substrat vous subsume et la comparaison vous consume »
FAUX !
nous venons d’avant, nous sommes antérieurs nous sommes des créateurs, pas des créatures, pas des caricatures notre maison n’a pas de cloisons mais 4 saisons acclimatés au climat et faisant fi du frimas
nous avons parcouru par ses artères tout un continent titan notre espèce aspire à l’espace et son empreinte est partout tapie dans la toponymie gravée dans le granit arc-boutée dans les arches de nos dingues digues dignes de la muraille de chine dans les champs essouchés sous la lune et les racines d’un hêtre qui ne peut plus plier c’est une histoire riche qui n’est sur aucune affiche et qu’on a laissé en friche dans nos caboches, ce n’est que roches et fardoches cosmogonie à l’agonie dans le tome fantôme d’une mémoire moisie
sur nos épaules on porte pourtant le pack-sac d’un passé épatant mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés Géants ?
Sitôt venus au nouveau monde on a dompté les hivers et fabriqué de la terre on avait la tête à la fête et le coeur au labeur Opiniâtres, on n’a jamais laissé mourir le feu dans l’âtre car nous avons la tête à Papineau la longue langue loquace de Da Costa le coeur-corsaire de D’Iberville qui envoie en nos veines le pur-sang mêlé-mêlé de Riel et des Premières Nations nous avons l’aviron de Radisson, la vigueur de la Vérendrye les jarrets de Jolliet et tous les talents de l’intendant Talon en somme, nous sommes des surhommes uniques générés par le génie génétique de l’Europe et de l’Amérique
inéluctablement, nous voguons vers le néant mais allons-nous mourir en nains quand nous sommes nés géants ?
Opaque! Il faut qu’enfin notre épopée éclate c’est sans équivoque, cette histoire est pleine et craque loco locass la provoque de son verbe épique les eaux sont crevées et tombent en trombe et forment une flaque, que dis-je une flaque ? c’est comme un lac à nos pieds le col se dilate, le sol s’écarquille pour laisser monter un corps en forme d’ogive c’est le chaos qui passe dans le chas d’une aiguille c’est un cri qu’on pousse, un coeur qui pulse celui d’un peuple qu’on accueille ou qui frappe un écueil dans l’oeil du cyclone chaque seconde en vaut 4 nous rapproche d’un miracle c’est un spectacle sans entracte mais gare à l’arrêt cardiaque entre la mort et la vie l’arrivée d’un homme comme lors d’un référendum un peuple oscille entre le rien et tout ce qui brille je pose des mots garrots gare au flot hémorragique Ô ma rage gicle par tous les pores de mon coeur spongieux sur ce long jeu, conjure ma mortelle nature et nous disons que la parole est une sage-femme qui tire des limbes un monde à naître fort de cette maïeutique aux forceps le poète nomme enfin celui dont il voit poindre la tête :
QUÉBEC !!!!!
- Loco Locass
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What are the roots that clutch, what branches grow Out of this stony rubbish? Son of man, You cannot say, or guess, for you know only A heap of broken images, where the sun beats, And the dead tree gives no shelter, the cricket no relief, And the dry stone no sound of water. Only There is shadow under this red rock, (Come in under the shadow of this red rock), And I will show you something different from either Your shadow at morning striding behind you Or your shadow at evening rising to meet you; I will show you fear in a handful of dust. - Thomas Stearns Eliot
With the man I love who loves me not, I walked in the street-lamps' flare; We watched the world go home that night In a flood through Union Square.
I leaned to catch the words he said That were light as a snowflake falling; Ah well that he never leaned to hear The words my heart was calling.
And on we walked and on we walked Past the fiery lights of the picture shows — Where the girls with thirsty eyes go by On the errand each man knows.
And on we walked and on we walked, At the door at last we said good-bye; I knew by his smile he had not heard My heart's unuttered cry.
With the man I love who loves me not I walked in the street-lamps' flare — But oh, the girls who ask for love In the lights of Union Square. - Sara Teasdale
No te amo como si fueras rosa de sal, topacio o flecha de claveles que propagan el fuego: te amo como se aman ciertas cosas oscuras, secretamente, entre la sombra y el alma.
Te amo como la planta que no florece y lleva dentro de sí, escondida, la luz de aquellas flores, y gracias a tu amor vive oscuro en mi cuerpo el apretado aroma que ascendió de la tierra.
Te amo sin saber cómo, ni cuándo, ni de dónde, te amo directamente sin problemas ni orgullo: así te amo porque no sé amar de otra manera,
sino así de este modo en que no soy ni eres, tan cerca que tu mano sobre mi pecho es mía, tan cerca que se cierran tus ojos con mi sueño. - Pablo Neruda
Si consideras largo y loco el viento de banderas que pasa por mi vida y te decides a dejarme a la orilla del corazón en que tengo raíces, piensa que en esa día, a esa hora levantaré los brazos y saldrán mis raíces a buscar otra tierra.
Pero si cada día, cada hora, sientes que a mí estás destinada con dulzura implacable, si cada día sube una flor a tus labios a buscarme, ay amor mío, ay mía, en mí todo ese fuego se repite, en mí nada se apaga ni se olvida, mi amor se nutre de tu amor, amada, y mientras vivas estará en tus brazos sin salir de los míos. - Pablo Neruda
From childhood's hour I have not been As others were; I have not seen As others saw; I could not bring My passions from a common spring. From the same source I have not taken My sorrow; I could not awaken My heart to joy at the same tone; And all I loved, I loved alone. Then- in my childhood, in the dawn Of a most stormy life- was drawn From every depth of good and ill The mystery which binds me still: From the torrent, or the fountain, From the red cliff of the mountain, From the sun that round me rolled In its autumn tint of gold, From the lightning in the sky As it passed me flying by, From the thunder and the storm, And the cloud that took the form (When the rest of Heaven was blue) Of a demon in my view. - Edgar Allan Poe
Take this kiss upon the brow! And, in parting from you now, Thus much let me avow- You are not wrong, who deem That my days have been a dream; Yet if hope has flown away In a night, or in a day, In a vision, or in none, Is it therefore the less gone? All that we see or seem Is but a dream within a dream.
I stand amid the roar Of a surf-tormented shore, And I hold within my hand Grains of the golden sand- How few! yet how they creep Through my fingers to the deep, While I weep- while I weep! O God! can I not grasp Them with a tighter clasp? O God! can I not save One from the pitiless wave? Is all that we see or seem But a dream within a dream? - Edgar Allan Poe
I KNOW that I shall meet my fate Somewhere among the clouds above; Those that I fight I do not hate, Those that I guard I do not love; My county is Kiltartan Cross, My countrymen Kiltartan's poor, No likely end could bring them loss Or leave them happier than before. Nor law, nor duty bade me fight, Nor public men, nor cheering crowds, A lonely impulse of delight Drove to this tumult in the clouds; I balanced all, brought all to mind, The years to come seemed waste of breath, A waste of breath the years behind In balance with this life, this death. - William Butler Yeats
He Wishes For The Cloths Of Heaven
HAD I the heavens' embroidered cloths, Enwrought with golden and silver light, The blue and the dim and the dark cloths Of night and light and the half-light, I would spread the cloths under your feet: But I, being poor, have only my dreams; I have spread my dreams under your feet; Tread softly because you tread on my dreams. - William Butler Yeats
Two roads diverged in a yellow wood, And sorry I could not travel both And be one traveler, long I stood And looked down one as far as I could To where it bent in the undergrowth;
Then took the other, as just as fair, And having perhaps the better claim Because it was grassy and wanted wear, Though as for that the passing there Had worn them really about the same,
And both that morning equally lay In leaves no step had trodden black. Oh, I marked the first for another day! Yet knowing how way leads on to way I doubted if I should ever come back.
I shall be telling this with a sigh Somewhere ages and ages hence: Two roads diverged in a wood, and I, I took the one less traveled by, And that has made all the difference. - Robert Frost
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
[...]
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. - Charles Baudelaire
Born like this Into this As the chalk faces smile As Mrs. Death laughs As the elevators break As political landscapes dissolve As the supermarket bag boy holds a college degree As the oily fish spit out their oily prey As the sun is masked We are Born like this Into this Into these carefully mad wars Into the sight of broken factory windows of emptiness Into bars where people no longer speak to each other Into fist fights that end as shootings and knifings Born into this Into hospitals which are so expensive that it's cheaper to die Into lawyers who charge so much it's cheaper to plead guilty Into a country where the jails are full and the madhouses closed Into a place where the masses elevate fools into rich heroes Born into this Walking and living through this Dying because of this Muted because of this Castrated Debauched Disinherited Because of this Fooled by this Used by this Pissed on by this Made crazy and sick by this Made violent Made inhuman By this The heart is blackened The fingers reach for the throat The gun The knife The bomb The fingers reach toward an unresponsive god The fingers reach for the bottle The pill The powder We are born into this sorrowful deadliness We are born into a government 60 years in debt That soon will be unable to even pay the interest on that debt And the banks will burn Money will be useless There will be open and unpunished murder in the streets It will be guns and roving mobs Land will be useless Food will become a diminishing return Nuclear power will be taken over by the many Explosions will continually shake the earth Radiated robot men will stalk each other The rich and the chosen will watch from space platforms Dante's Inferno will be made to look like a children's playground The sun will not be seen and it will always be night Trees will die All vegetation will die Radiated men will eat the flesh of radiated men The sea will be poisoned The lakes and rivers will vanish Rain will be the new gold The rotting bodies of men and animals will stink in the dark wind The last few survivors will be overtaken by new and hideous diseases And the space platforms will be destroyed by attrition The petering out of supplies The natural effect of general decay And there will be the most beautiful silence never heard Born out of that. The sun still hidden there Awaiting the next chapter. - Charles Bukowski
Yesterday, upon the stair I saw a man who wasn't there He wasn't there again today Oh, how I wish he'd go away... - William Hugues Mearns
Now Suzanne takes your hand And she leads you to the river She is wearing rags and feathers From Salvation Army counters And the sun pours down like honey On our lady of the harbour And she shows you where to look Among the garbage and the flowers There are heroes in the seaweed There are children in the morning They are leaning out for love And they will lean that way forever And you want to travel with her And you want to travel blind For she's touched your perfect body With her mind - Leonard Cohen
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Dernière entrée au journal
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Publiée : 26 octobre 2013 à 15:47 Titre : Pax Ideologica - Sortie de secours - Ramassis de cynicalités - 1 commentaire sur cette entrée |
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Elle aime ce que je le lui ai dit d'aimer. Et elle croit que tout émane de son petit coeur Ce monde est subjectif Tout est vulnérable dans ce logiciel Tout est à la merci Du son et de l'image Du pictogramme et de l'idéogramme
Celui qui contrôle le langage contrôle la pensée Celui qui contrôle l'imagerie contrôle le sentiment Celui qui contrôle les deux est un créateur de mondes
J'ai classé les livres dans la bibliothèque J'ai classé les idées dans ton crâne Et les partis dans l'État-Nation
Je suis le crochet sur ton bulletin de vote Et tu m'appartient
Fuit le logiciel installé dans ton crâne Et tu déboucheras quelque part sous ma juridiction
Tu te révolteras, mais tu pilleras mes biens de consommation Tu me peindra à l'arrière plan de tous tes tableaux Je serai le cadre de tous tes cynismes Et tu ne plongeras jamais dans le rêve sans moi à tes côtés
Sois un homme de ton époque Adapte toi ou crève J'ai déjà conquis le monde des possibles Et je ne peux plus m'arrêter |
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